Choisis ton camp !
« Mais au moins, assumes.
On va écrire sur la notion de sacrifice. »
Vous vous en souvenez, sûrement, j’avais déjà abordé le sujet du sacrifice de celui qui viol pour élever l’âme de la victime… par un astucieux jeu d’idées toutes plus éclairées les unes que les autres et qui se synthétisaient ainsi « je l’ai fais pour toi, pour que ton âme s’élève », puis, « c’est moi qui devrait être plaint », puis, « c’est moi qui me suis fais du mal, pour toi », puis, « je me suis sacrifié aux yeux de la Loi et de la Justice, pour toi », puis, « remercie-moi », attendant inlassablement que la victime du viol lui dise « merci », car, le violeur ou la violeuse s’était en quelque sorte sacrifiait pour elle. Trouvant, inlassablement et de manière aussi révoltante qu’honteuse, de l’eau à mettre au moulin de ses inepties. Mais assuré(e) d’avoir la voie de celui ou celle qui porte la Lumière de ce que l’on pourrait appeler « le camp du Bien ». Car le sacrifice, encore une fois. Omettant évidemment la violence physique ressentie par la victime, puis la violence mentale, celle de la honte, puis la violence de la « surprise » quand les parents apprennent la nouvelle, puis la violence et la violence et la violence et encore et toujours la violence touchant familles, victime(s), état(s), loi(s), civilisation(s), ordres moraux, élévation et tout ce qui ne se bride pas à l’amélioration de son état. Mais malgré cela, les coups, la violence de l’acte n’arrêtait pas l’interprétation odieuse du sacrifice « je l’ai fais pour toi ».
Moi j’imagine quelques secondes l’état d’un père dont la fille a été violé, et j’imagine quelques secondes le violeur lui dire « je l’ai fais pour elle » et la réaction de ce même père…
Ce que je veux dire, ici, c’est qu’à un moment donné il faut arrêter de se foutre de la gueule du Monde et assumer ce que l’on fait et ce que l’on est. Non, lorsque l’on viole une personne on est pas l’égal d’un prophète, non, lorsqu’on viole une personne on n’est pas un saint, une sainte, quelqu’un de béni ou d’évolué, ni même quelqu’un qui fait du bien aux autres, on est et on reste une merde sans nom qui a osé violenter la chair pour son propre plaisir égoïste et qui s’est moqué ouvertement de la souffrance que cela allait engranger. Non, le viol n’est pas un acte altruiste, c’est un acte égoïste et cruel.
Alors arrêtez votre mauvaise foi qui ne font qu’alimenter les flammes d’une colère immense qui s’abatra un jour peut-être sur toute votre déraison.
Pourquoi ai-je envie ici de couper l’herbe à cette théorie du sacrifice ? Parce que j’entends de plus en plus de personnes, assurées, défendre le sacrifice du 11 septembre 2001, par exemple. Comme quoi les avions seraient rentrés dans les Tours et auraient tué plus de 3 000 personnes pour la cause du Bien. Que nous, écervelés que nous sommes, nous ne comprendrions pas la profondeur du message et, écervelés que nous sommes, nous ne verrions que les morts se jeter de plus de 600 mètres de haut pour abréger les souffrances de l’intoxication à la fumée des flammes ou des brûlures causées par ces dernières. Que nôtre regard ne se poserait que sur ces deux battisses, construites par d’honnêtes gens, dans lesquelles de nombreuses personnes travaillaient et ne conspiraient pas pour réduire ou détruire le Monde, mais simplement pour ramener de l’argent à la maison, permettre aux enfants de manger, de jouer, de s’amuser, de grandir, simplement de l’argent pour les familles de ceux-ci, simplement pour vivre leur vie, de la meilleure manière qu’il soit possible de la vivre. Et d’être heureux. Et de penser que cela a du sens. Et de continuer ainsi. 3 000 familles ont été directement impactées ce 11 septembre 2001, des victimes décédées. Il n’est resté que des cendres et une odeur de souffre, et des traumatismes, parce que la Raison ne vient pas encore expliquer ce qu’il s’est passé ce jour-là. Parce que la Raison ne sait pas le comprendre. Parce qu’elle botte en touche pour dire: « vraiment, je ne comprends pas », puisque personne ne comprends. Puis, Londres, Madrid, Paris, et des victimes et des familles de victimes, encore, et encore, et encore, et encore. Des larmes, des questions sans réponses, mais non… l’espoir ne demeure pas ici. Puisque les victimes ne reviendront pas, et parce qu’il n’accouchera jamais rien de positif de tous ces attentats pauvre petit connard, car oui, c’est à toi que je m’adresse ici, toi pauvre petit connard qui OSE me dire « mais, c’était pour votre bien », c’est un sacrifice. La seule possibilité que quelque chose de positif en sorte, c’est que des gens de Bien y travaillent, pas des cendres du 11 septembre, comprends-tu ? Sombre merde.
Le djihad, formation militaire pour devenir martyr, mais martyr de quoi, pauvre con ? Martyr de qui ? Tu te prends pour Jésus le Christ en te faisant sauter la ceinture et en tuant des gens à ce même instant pour être reçu par 77 vierges au Paradis ? Dont on se doute que la seule vertu dans ton Paradis (qui pour moi est un Enfer, disons-le) c’est celle de ton pauvre sexe qui, en tant qu’atomes et particules de matière doit d’ailleurs bien se foutre de ta gueule d’avoir décidé d’un destin si pauvre. Tu tues parce que les juifs, les chrétiens sont des mécréants… tu les tues parce qu’ils n’obéissent pas à la Loi d’Allah mais à celle de leur propre Dieu. Tu tues parce qu’ils sont différents de toi. D’ailleurs tu ne supportes pas la différence. Alors maintenant, dis-moi, pauvre con, où est la vertu pour les peuples dans tes actes de terroristes ? Dis-moi, pauvre con, en quoi cela est bon pour les peuples, et en quoi cela leur fait du Bien ? Dis-moi, puisque tu as l’air si sûr de toi, en quoi se faire péter la ceinture et emmener avec soi des femmes, des enfants, des hommes, des jeunes, des vieux, t’accordes avec le camp du Bien ? Dis-moi, si tu représentes vraiment le Bien, si tu représentes vraiment son camp, si tu représentes sa force, sa Lumière, dis-moi alors ce qu’il y a de lumineux dans un attentat terroriste ? Les terroristes ne se sacrifient pas pour les autres, mais pour 77 vierges… n’oublie jamais cela, pauvre con. Je suis agacé de t’entendre nous faire croire que du Bon et le Bien sortent d’un attentat à la bombe ou de deux avions qui foncent sur deux tours emplies de 3 000 personnes qui travaillent ou qui visitent Manhattan…
Ton petit doigt n’est pas assez épais, tu es vulgairement ridicule… quant à ton masque, il est complètement fissuré, on voit ta bouche, on voit tes yeux, on voit tes dents, on voit ton nez, on voit la couleur de tes cheveux… et tu crois que tu es caché.
Je vais te dire un truc, pauvre con… si tu décides de défendre les terroristes et le terrorisme… au moins, par descence, assume d’être dans le camp du Mal. Mais ça te fait peur…
Sais-tu au moins pourquoi tu as peur d’assumer de croire, d’incarner le Mal ? C’est très simple… c’est parce que tu as peur de nous. Nous, humains vivant sur cette Terre qui souhaitons la Paix, l’évolution, la sérénité, l’Amour et bien plus encore. C’est nous qui t’empêchons d’assumer ton côté vilain, celui que tu devrai ouvertement incarner, celui du Mal.
Il faut nommer les choses. On ne tue pas 3 000 personnes un mardi matin, au nom du Bien. On ne peut pas tuer 3 000 personnes un mardi matin et après se targuer d’être du camp du Bien. Si l’on tue 3 000 personnes un mardi matin, on assume d’être ce que l’on est… on ne fuit pas devant ses responsabilités. Mais ils fuient tous ! Pareil, on ne peut supporter le terrorisme (secrètement souvent, et devant son ordinateur, seul) et se targuer de défendre les valeurs du Bien. Celles-ci ont été révélé il y a des siècles et des siècles et, le meurtre de masse, la destruction, et la haine de l’autre ne sont pas au programme.
Je ne viens pas ici pour prêcher auprès de toi et te dire de rejoindre les ordres éclairés de l’Eglise ou de la Torah… tu serais stupide d’y croire, je n’ai pas ce temps à te consacrer… je viens simplement te dire qu’il faut que tu changes d’angle d’attaque, car celui consistant à nous faire croire que les terroristes et le terrorisme résident dans le camp du Bien ne t’apporteront que des rires d’incompréhension.
Et par respect pour les victimes des attentats en ce Monde… au moins, tais-toi.
