La soustraction du Je

A ce moment, il existait de nombreux points de vue.
Je me souviens d’images atroces. De toute façon, toutes les images étaient atroces.
Que ce soit les américains en train de pleurer, celles et ceux qui n’avaient pas encore tout à fait compris ce qu’il venait de se passer ; dans le Monde entier, bien sûr, des hordes de gens choqués, il y avait bien longtemps que l’on n’avait pas vu de telles images à la télé. Les journalistes du Monde entier (ou presque), modifiaient leurs lignes d’édition pour que sur leurs journaux de papiers on ne puisse y lire l’horoscope et le petit délit du jour, mais bel et bien ce qui venait de se passer aux Etats-Unis, en ce jour, le 11 septembre vers 9h25 du matin (heure locale) ; mais les médias audiovisuels plus communément appelés les médias de la télé, avaient déjà envoyé leurs reporteurs à New York, aux Etats-Unis et diffusaient en boucle les images des ces avions, venus de nulle part et qui allaient, quelques heures plus tard, entrainer la chute des deux Tours les plus hautes du Monde. On se souvient également du visage du Président Américain lorsqu’il a apprit la nouvelle… les quelques secondes qui précédèrent sa décision de quitter cette école de l’Ohio (il me semble, pour l’Ohio) et fût rapatrié au plus vite à New York dans l’Air Force One. Ces longues secondes où le Monde qui pouvait le voir ne voyait rien d’autre sur son visage que la gravité de ce qu’il venait de se passer. Alors, oui, il y avait à cet instant de multiples réactions dans le Monde… la plupart titraient que cet évènement avait l’air grave, voire, très grave. Et ailleurs, toujours dans le Monde, on pouvait voir sur certaines chaines des explosions de joies, des rires, des drapeaux américains brûler. C’est à cet instant que j’ai compris qu’il y avait bel et bien deux Mondes. Le Monde normal qui pleurait déjà les morts et comprenait la gravité de ce qu’il venait de se passer et le Monde déviant qui fêtaient la mort de 3000 personnes et l’ébranlement d’un pays entier sans aucune autre raison que la jalousie. A propos de cela, la jalousie, je crois que de nombreux services secrets dans le Monde tentent encore de comprendre et, sans rayer la jalousie, essaie d’extirper la valeur véritable, la substance de la cause, de cette attaque.

Le Président Georges w. Bush est monté à l’estrade à Manhattan dans la ville de New York et a immédiatement informé tous les américains, mais aussi les médias du Monde que cette attaque était liée aux forces du Mal, et qu’elle ne resterait pas impunie. Propos suivis d’actions quelques jours plus tard. Mais imaginez, les Etats-Unis, grande puissance Mondiale, reçoit une attaque que personne ne comprend, occasionnant 3000 personnes mortes… comment auriez-vous réagit en tant que Président de cette nation ? Il fallait la défendre, il fallait répondre, ne rien faire aurait été (on l’a apprit plus tard, vu les valeurs des attaquants) une soumission aux ordres de l’irrationnel, de la barbarie et des lois de la jungle. Ne rien faire aurait une erreur, vu l’ampleur et la gravité de cet acte qui sera rapidement qualifié d’attentat , car l’attaque était trop grande, d’envergure en quelques sortes, impressionnante même… ne rien faire aurait fait le jeu des terroristes. Le meneur des attentats avait été identifié, Ussama Ben Laden… il faudra 10 ans, avant que, sous la Présidence du Président Barack Obama, ce dernier, chef de l’organisation terroriste, soit arrêté, tué et jeté à la mer. Malgré tout, je peux affirmer avec certitude que de nombreux services secrets travaillent encore sur ce dossier.

Oui, des scènes de joie donc, dans certains pays orientaux (maroc, algérie, tunisie, égypte, afghanistan, iran, irak, etc.), des scènes d’effroi et d’incompréhension (aux états-unis, en europe et dans certains pays d’afrique), un Monde divisé en deux ? Pas tant que cela.

Lorsque le Président, quelques jours après les attentats décida d’opérer une contre-attaque dans les pays concernés par le terrorisme… là où toutes les décisions peuvent se discuter, là où la stratégie internationale et géopolitique devient opérante. Le gouvernement américain décidait donc d’aller chercher Ben Laden en Afghanistan, mais avant, il se rendit à l’Organisation des Nations Unies, comptant recevoir le soutien des alliés qui avaient combattu ensemble pendant la seconde guerre Mondiale pour battre Hitler et le nazisme et libérer les territoires conquis. C’eut-dû être formalité.

« Ecoutez, nous sommes touchés dans nôtre chair, 3000 américains ont trouvé la mort, vous avez dû voir les images à la télé, des corps tombant des tours, et puis les tours s’effondrant sur elles-mêmes. Nous avons donc un ennemi, c’est cela que nous avons découvert. Alors je me rends auprès de vous pour obtenir vôtre accord quant à mon intention de faire la guerre à celles et ceux qui ont fait cela »

C’est sûrement, à peu près, ce que les américains ont pût dire à l’ONU. Comptant assurément que les alliés comprendraient. Mais non, la France se leva… emplie d’une morale inébranlable, investie de valeurs supérieurs et cria à tous, à l’Assemblée « nous ne ferons pas la guerre, la guerre c’est mal, on préfère les malabars, ça fait moins mal » ; d’autant que les américains n’avaient pas demandé de soutien matériel, mais un simple soutien de moralité. Mais non, la France considéra que faire la guerre c’était caca. Elle opposa donc son véto.

Et… vous allez rire, ne vous retenez pas. Des gens, en France et en Angleterre principalement (alliés de toujours des Etats-Unis), décidèrent de devenir des « pro-paix » des soutiens inaltérables à la Paix.

Un homme, une organisation extrêmement malveillante venait de tuer 3000 américains dans un attentat extraordinairement démonstratif de la saloperie de toute leur constitution… et en réponse à cela, la France, d’abord, puis l’Angleterre secréta des « amis de la Paix »… est-ce que vous sentez l’ironie ? Et sentez-vous avec la même hargne la réaction des terroristes dans le Monde ? Ils ont dû exploser de rire, certains ont même dû mourir de rire… c’est peut-être grâce à ces quelques connards qui défilaient dans les rues à Paris et à Londres que l’abréviation « mdr » est apparue sur Internet.

Le Président français, couvert de gloire, de vertu et de moral, qui avait réussi à vaincre tous les élans de guerre (absolument pas justifiés) de ces américains cow-boy, n’en pouvait plus de son mérite… eut-il été canonisé qu’il aurait acquiescé en répondant : « vous savez… ce n’est rien… » ; sans déc connard. Ce mec s’appelait Jacques Chirac… ne me demandait pas pourquoi j’ai un mauvais avis le concernant. Et son bulldog qui a fait un discours retentant dans l’Assemblée des Nations Unies, avec une verve sublime, une galvanisation de sa personne qu’on avait plus vu depuis des siècles, un nouveau Sage, le nouveau Sage du Monde qui expliquait à tous les pays invités aux Nations Unies que la Paix n’était pas un joujou, qu’il ne fallait pas jouer avec elle, et que la guerre c’était grave.
Je crois qu’au plus haut de sa prestation, si quelqu’un l’avait interrompu pour lui dire « et les 3000 morts ? Leurs familles ? » il aurait répondu avec une force extraordinaire « Et alors ?! » accusant le poseur de question de la poser. Le pauvre ne ce serait pas rendu compte que Monsieur Dominique De Villepain était en train de faire une ôde à la Paix et que lui seul comprenait la situation.

Risible ? Non, dégoutant, sâle, non respectable.

Et donc, je vous le disais grâce à ce Président français, et à son petit chien bulldog, des montées pour la Paix apparaissaient dans des pays occidentaux respectables… qui avaient fait la révolution, qui avaient un nombre de territoires fascinant dans le Monde… pour sortir avec des drapeaux de toutes les couleurs avec écrit dessus « No War », une manière de dire « Encore ! » aux terroristes du Monde entier, comme s’ils avaient aimé cela ?

Je ne vais pas vous raconter ce qu’il s’est passé après, tout le Monde connaît l’histoire.

Mais je vais vous expliquer ce que cela fait de perdre un être cher dans les tours du World Trade Center, et de vivre les jours suivants.

D’abord, c’est saisissant. Vous voyez deux avions percuter deux tours de 750 mètres de haut. Les flammes. Vous savez que c’est grave, mais c’est saisissant. Puis, vous savez (en réalité j’ai eu une intuition… puisque c’est moi qui travaillait dans les tours et qui aurait dû mourir ce jour là… mais elle était venue me faire une surprise, au travail donc, et moi j’étais un peu en retard) que vôtre femme se trouve dans la Tour de droite, qu’elle vous attend à vôtre bureau et que vôtre bureau est au-dessus des flammes et de là où a percuté l’avion de cette première tour. Ensuite, ne croyez pas que cela laisse place à la tristesse. Mais vous avez déjà tué vôtre espoir. Elle est déjà morte et vous le savez. POURQUOI ? Est certainement la question que l’on vît en premier. QU’AI-JE FAIS ? On cherche ensuite à comprendre ce que l’on a fait de mal… C’EST INJUSTE, et ça n’a aucune cause véritable, CA N’A PAS DE SENS, mon cerveau ne peut pas m’expliquer ce qu’il vient de se passer, SUIS-JE UNE MAUVAISE PERSONNE ? Parce que, sinon, pourquoi aurait-on attaqué cette tour et tué ma femme ? J’AI DU FAIRE DES ERREURS (vous pensez au fait que vous avez peut-être oublié d’éteindre le robinet d’eau dans vôtre salle de bain), en fait ce que vous comprenez, c’est que vous ne pouvez pas comprendre, c’est irrationnel. En tout cas, vous n’allez pas comprendre dans la journée… Je ne me suis jamais dis que j’aurai dû être dans la Tour à sa place, car c’était ainsi, une sorte de destinée… une destinée dont les fils de cette affreuse poupée du jour étaient certainement tiraient par la personne la plus détestable au Monde. Le choc en tant que tel, et vôtre propre état de choc, ne dure finalement pas si longtemps… mais il est si intense et si douloureux, que s’y replonger ne serait-ce qu’en pensées peut, au début être douloureux… 1 an ou 2 ans plus tard, par exemple. Vous savez aussi, alors que le temps a un peu passé… que vous n’aurez PAS (jamais) la Force de vivre deux fois cela dans une vie… Les Tours sont tombées, il est impossible qu’elles retombent, mais si c’était le cas, vous ne supporteriez pas d’accepter que cela puisse être. Puis vous guérissez, etc.

A la fin, vous faites de cette date, et de cet événement la raison de vôtre existence sur des années et des années et, ne nous mentons pas, il est toute une partie de la population Mondiale que vous détestez fermement à présent… celles et ceux qui riaient avec les drapeaux américains brûlés le jour de l’attentat.

Des fois c’est dur, vous manquez de Force, vous craignez que ça recommence… mais au fond vous êtes fort. Et vous savez ce que vous avez à faire.

Je parle rarement de ce côté « intime » de la blessure… alors je l’écris.

Vous êtes convaincus que le terrorisme est le Mal absolu dans cette existence, sur cette Terre et la lame de vôtre épée sera rangée au fourreau quand vous aurez fait ce que vous avez à faire.

Ah, et la prière pour ceux-là serait « Que chaque seconde ces assassins serviteurs du Mal soient corrompus aux plaisirs de la Vie ».
Non, je ne leur souhaite pas du bien.

Un jour on m’a demandé :  « si vous découvrez l’auteur des attentats du 11 septembre, lui feriez-vous la même chose ? », j’ai répondu non…

Car personne ne mérite de vivre ce que j’ai vécu. Pas même lui.

Ôh. Et si vous vous demandez pourquoi les services secrets cherchent encore concernant le dossier du 11 septembre 2001… c’est très certainement car il y a encore des choses à trouver… peut-être même le vrai coupable.

L’avantage d’écrire… c’est qu’on est pas obligé d’en parler à l’oral. 😉
Mais je n’arrêterai jamais d’écrire sur le 11 septembre.

Merci de m’avoir lu, et ne pensez jamais que le combat est terminé… il ne l’est que temporairement lorsque vous ne « pouvez pas », mais vous reprendrez toujours vos forces… jusqu’au dernier coup d’épée qui vous dira qu’enfin… vôtre Âme est en paix. Et vôtre Esprit aussi.

Ne jugez pas quelqu’un qui a mal, essayez de le comprendre.

Bien à vous,
J.

Post Tagged with

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *