L’ultime douleur

Bien sûr que non…
Bien sûr que non… il n’est pas question de faire revivre quelqu’un qui est mort…
De toute façon, le souvenir s’est effacé…
Ou presque.
Quelque fois – sans le comprendre – les larmes me remontent. Existence déchirée par les fous.
Ils ont levé leur glaive déraisonné et ils ont frappé.
Sur nous, sur nos terres, sur nos amis, familles et amours.

Ce qu’il y a de plus intriguant… si tant est que ce mot puisse être utilisé… ce qui est le plus aberrant… c’est que cet acte mortuaire a été parfaitement gratuit…

Nulle provocation… nous n’avions pas crié au feu… nous avions pas dénoncer une part de l’âme humaine – du Monde – nous n’avions pas visé vos fils, filles ni vos âmes ; rien n’avait été provoqué… nous ne regardions pas votre peuple avec dédain… il nous intéressait, tout autant qu’un autre… vous n’aviez, à nos yeux, aucune différence avec les autres peuples du Monde, tous aussi respectable… personne n’avait levé la voix contre vous, personne n’avait montré du doigt l’une ou l’autre de vos traditions, des rituels de votre culture – personne, aucun être de notre pays ne l’avez fait.

Le 11 septembre 2001.
Le 9/11 pourtant…
Le 9/11 vous avez frappé.

Le cœur de New-York s’est éteint sous les yeux embrumés de plusieurs milliers d’américains…

Les deux tours – centre névralgique du travail des New-Yorkais, poumons des détentions économique de l’Amérique – radiées.
Et avec elles… plus de 3500 personnes.
Certains ont sauté… se jetant dans le vide pour éviter la fumée…

Les éclats de verre qui ont explosé lorsque les avions de l’American Company détournés par les terroristes ont pénétrés les deux plus belles Tours du Monde…
Le choc, la violence – vivre cela de l’intérieur.
D’abord l’explosion… le bruit… la panique… et puis comprendre un peu plus tard que la fin de notre vie était arrivée ; pourquoi ? Pour les intérêts de quelques folles âmes…

Il y a toujours existé de folles âmes, le Monde le sait.
Rien n’eut, de tout temps, su ou pu les justifier.

Souvenez-vous, honorez-vous de cette mémoire.
Les tours sont tombées… les cendres sur les visages… la panique, évidemment.

Ceux qui sont restés à terre – au sol… étaient à présent dans un égarement paralysant… regarder ces tours tomber sans en comprendre la source, les laissez ici, à voir le centre névralgique de New-York s’effondrer…

Je regardais un homme…
– Ma femme vient de mourir, dit-il…
Le regard totalement perdu…
– Elle a quitté le domicile ce matin… vers neuf heures… elle travaillait dans les tours jumelles… au-dessus des flammes que vous voyez… vous les voyez… ? Elle vient de mourir… j’ai une fille aussi… je vais devoir lui annoncer cela… Sa mère est morte, les jambes de l’Amérique ont été sciées… Voilà ce que j’ai dans la tête maintenant… elles brûlent, les tours brûlent et ma femme est morte… car elle travaillait au-dessus des flammes… vous voyez… ? C’est triste de perdre une partie de soi… Vous voyez… quelque chose de moi vient de mourir maintenant… Elle s’appelait Claire… elle n’avait certainement pas envie de mourir maintenant… notre fille est encore jeune… nous avions du temps, et puis tout se passait plutôt bien… nous étions aisé… la vie allait bien… Qui alors ? Je veux dire… qui vient de la tuer.. ?

Il continuait à regarder la scène…

– Une main, que je ne connais vient de m’enlever une direction… celle de mon avenir… avec ma femme, ma fille, nos amis… maintenant, elle est morte… Bien…

Il ne dit rien pendant quelque seconde…

– Vous savez, déjà je peux le sentir… le sourire de celui qui vient de nous frapper… une page se tourne…

Il partit.

Rien ne justifie le terrorisme.
Rien ne justifie le crime.
Rien ne justifie de briser des vies.

Le sol américain fût frappé le 9/11 2001… par une âme qui – tant et aussi longtemps que j’existerai – dans un Monde ou dans un autre… aura du soucis à se faire…

Qui peut traiter la pitié à leur égard ?
Qui peut même vouloir les aider ?

Beaucoup d’entre-vous n’ont pas vécu cela – la perte d’un être chère dans un tel environnement – dans ce cas, sachez que rien ne saura éteindre la rage de toutes celles et tous ceux qui ont été touché et aussitôt lié le 9/11…

Nulle n’a plus de détermination que celui qui a été frappé au visage, qui garde la douleur quelque part en lui et qui libérera cela un jour ou l’autre…

Je n’ai rien à rajouter.
Celui qui un jour a tenu le glaive pour faire tomber une partie de l’Amérique nous verra arriver et nous le regarderons dans le plus profond de ses yeux… Alors saura-t-il pourquoi nous sommes venus le voir avant de le frapper à mort. Et qu’il ne se relève Jamais.

Bien à vous,
M.

And J rememberings…

Post Tagged with

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *